header_1140x120.png

Ni tout à fait la même... (2009)

Ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre | C’est une découverte. Les tableaux des grands maîtres présentés grâce aux saisies révolutionnaires et napoléoniennes, au Louvre, Raphaël, Vinci, Rubens, Reni, Santerre… ont été un immense répertoire de modèles pour l’imagerie populaire.

Le musée a choisi une centaine d’images de sa collection et raconte, de la peinture à l’image, une histoire du goût, des politiques artistiques, de la reproduction des œuvres d’art… au 19e siècle. Les artistes contemporains dont les œuvres se glissent, en connivence, au fil de l’exposition, accompagnent, dévient, refusent les regards que l’on pose sur les chefs-d’œuvre.

Ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre, quelques mots de Verlaine qui illustrent à merveille les liens entre une image et son modèle…

Saviez-vous que les images populaires des 18e et 19e siècle étaient, par l’intermédiaire des gravures, inspirées de tableaux de grands maîtres ? Raphaël, Vinci, Rubens, Reni, Mignard…

Les imagiers en feuilles, comme les émailleurs, les céramistes, les peintres des églises provinciales… se sont tous inspirés des œuvres des grands peintres, celles de P.P. Rubens, Raphaël, Guido Reni, Diego Velázquez, Pierre Mignard, Le Dominiquin, José de Ribera, J.B. Santerre…
Ces œuvres originales, souvent religieuses, étaient d’abord gravées sur cuivre – le peintre se faisait ainsi connaître – et les estampes, reprises plusieurs fois par des graveurs successifs, se diffusaient dans toute l’Europe.
À Paris, les graveurs réinterprétaient à leur tour ces estampes en gravure sur bois, rue Montorgueil, ou plus tard en taille-douce, rue Saint-Jacques. Ils avaient aussi des productions originales, les portraits de rois, de reines, des créatures fabuleuses…

Les imagiers de province achetaient alors ces feuilles. Avec candeur et en reprenant le modèle déjà existant, ils créaient leurs propres images.

Se sont-ils copiés les uns les autres ? Très peu, probablement. Ils ont pu avoir connaissance d’une image de leurs concurrents et décider de créer la même. Mais ils se sont, malgré tout, servis d’une image source, semblable ou différente, ce qui a induit les différentes interprétations d’un même modèle. Il s’agit là de commerce, de faire ce qui se fait, ce qui se vend. Plus une image est « reconnue », plus elle est aimée.

La tradition n’est pas de mentionner l’artiste qui a créé le modèle. La protection de l’inventeur est une notion contemporaine. À Épinal, il faut attendre C. Pinot vers 1860, pour que la notoriété du peintre soit un argument de vente supplémentaire.

Au fil des images, imperceptiblement, subrepticement, certains modèles se sont imposés, répétés jour après jour.
Les postures, les gestes des vierges de Rubens, de Raphaël, les hommes attablés de Léonard de Vinci… ont rejoint, peu à peu, notre musée imaginaire…

Extrait du catalogue Ni tout à fait la même, Ni tout à fait une autre, texte de Martine Sadion, conservatrice du Musée de l’Image

LA SAINTE CÈNE, d’après Léonard de Vinci, gravure sur bois coloriée au pochoir, 1842, éditée par Pellerin, Épinal, Coll. Musée de l’Image, Épinal, dépôt MDAAC

En lien

> Catalogue de l'exposition

L'expo en quelques dates

> Du 27 juin au 11 novembre 2009

Les documents à télécharger

> Le dossier de presse

Épinal, la ville des images

Le musée de l’Image est un établissement de la Ville d’Épinal. Il est l’un des nombreux sites culturels et touristiques du territoire. Un week-end à Épinal, ça vous tente ? En savoir +

La Cité de l'image

Tout de verre vêtu, le bâtiment du musée de l’Image se trouve juste devant les anciens ateliers de l’Imagerie Pellerin. Ces deux structures forment ensemble la Cité de l’image. Retrouvez les panneaux urbains qui vous guident jusqu’à nous ! En savoir +

Plan Vigipirate

Les sacs à dos, sacs de voyage, valises... sont interdits dans l'enceinte du musée (vestiaire fermé). Les visiteurs seront tenus de présenter leurs sacs à main ouverts aux agents d'accueil. Merci de votre compréhension.