header_1140x120.png

From India (2011)

Connivence #1, Images indiennes, Claire Chevrier, photographies | Premier épisode d’un nouveau cycle d’expositions, Connivence 1 présente, sous un titre commun, deux expositions distinctes. Les photographies de Claire Chevrier nous invitent à regarder Rome et les espaces de représentation, les lieux où la Ville se met en scène... En vis-à-vis, sont exposées les images populaires indiennes collectionnées depuis 2003. Mais, le musée propose, entre elles ou au sein de chacune, des moments de connivence…

La connivence se place sur un territoire en Inde. Grâce au regard de l’artiste, elle s’établit d’abord entre les photographies de Claire Chevrier à Bombay et les images stéréotypées que propagent les feuilles scolaires pour enfants sages… Mais elle s’établit aussi entre les images indiennes des années 1950 et les images populaires européennes de la fin du 19e siècle, dont les thèmes sont souvent semblables.

Les deux expositions, conjointement, parlent d’image, d’image construite. La confrontation entre les images et la réalité de notre espace, qu’il soit à Rome ou à Delhi, est le sujet de l’exposition. En ce sens, se poser la question de la connivence est possible… 

Claire Chevrier, photographies

Les photographies de Claire Chevrier nous invitent à regarder Rome et ses espaces de représentation, les lieux où la Ville se met en scène. Entre cette Ville-décor, emprisonnée pour ses visiteurs entre Vatican et Cinecittà et les espaces plus cachés, plus intimes, les lieux où ces décors se créent ou ceux que la vie quotidienne rend banals, Claire Chevrier nous présente son portrait de la Ville. Toujours dans la recherche de la place de l’homme dans ces espaces.

Le musée présentant une exposition d’images indiennes, c’est avec les photographies de Claire Chevrier faites à Bombay que la connivence se crée. Elles rejoignent sur certains points les sujets développés dans les images populaires : la constitution des villes et la place de l’homme, les lieux de frontière entre urbanisation et campagne. Bien sûr, le parti-pris des images éditées en Inde, vision très édulcorée du réel, est souvent bien éloigné de la réalité des photographies de Claire Chevrier. Alors comment les considère-t-elle, qu’en dit-elle ?

« Je me situe, bien sûr, à distance de la vision donnée par l’imagerie. En même temps, lorsque j’ai vu les planches d’images indiennes qui donnent une vision du monde irréelle, ce qui m’a intéressée, c’est que les architectes et les urbanistes, à Bombay comme ailleurs, recréent à leur manière une imagerie, une typologie faite de ce que j’appelle des « modules » que l’on peut retrouver un peu partout dans le monde et qui contribuent à fabriquer un décor standardisé.»

Extrait de « Entretien Claire Chevrier - Jean-Christian Fleury octobre 2010 », catalogue de l’exposition.

MEANS OF TRANSPORT | image éditée par Indian Book Depot, Delhi | fin 20e siècle | coll. Musée de l'Image, Épinal, cliché Hélène Rouyer

Images indiennes

Entre images populaires du 19e siècle – elles en reprennent la forme, les vignettes – et grandes images pédagogiques type Rossignol des années cinquante dont elles se rapprochent par les thèmes et l’esthétique colorée, ces images ont surtout été imprimées vers 1947 après l’Indépendance indienne. Il faut alors reconstruire un pays, lui donner une cohérence et plus que tout, éduquer ses enfants… Feuilles volantes à destination des « enfants en bourgeon » comme le dit la publicité d’IBD à Delhi, ces images de connaissance du monde – les moyens de transport, les animaux, les arbres, les planètes… – sont aussi des images à visée éducative. L’enfant peut y apprendre les bonnes manières (mais aussi les mauvaises à ne surtout pas suivre), la bonne hygiène ou la vie de Gandhi.

Ces images indiennes, malgré leur foyer d’édition lointain, semblent très proches des images du 19e siècle conservées au Musée de l’Image. Cela est dû très probablement à la similitude de forme et d’intention et aux points communs nombreux qu’elles ont avec nos images populaires européennes : des foyers d’édition multiples, à Delhi, Madurai, Chennai, de mêmes inspirations, des thèmes identiques entre le nord et le sud du pays… Et il ne faut pas le cacher, des dessinateurs sans grande formation mais dont l’étonnante qualité est de savoir joyeusement traduire l’essentiel.

Le génie de ces images, colorées, à la fois complètement inscrites dans leur temps et anachroniques, est d’avoir su et de savoir encore, nous traduire une joie de vivre bienveillante et souriante.

Partenaires

Une exposition proposée par le Musée de l’Image | Ville d’Épinal en collaboration avec le festival Namaste France, Paris

En lien

> Catalogue de l'exposition

L'expo en quelques dates

> Du 11 décembre 2010 au 1er mai 2011

Les documents à télécharger

> Le dossier de presse

Épinal, la ville des images

Le musée de l’Image est un établissement de la Ville d’Épinal. Il est l’un des nombreux sites culturels et touristiques du territoire. Un week-end à Épinal, ça vous tente ? En savoir +

La Cité de l'image

Tout de verre vêtu, le bâtiment du musée de l’Image se trouve juste devant les anciens ateliers de l’Imagerie Pellerin. Ces deux structures forment ensemble la Cité de l’image. Retrouvez les panneaux urbains qui vous guident jusqu’à nous ! En savoir +

Plan Vigipirate

Les sacs à dos, sacs de voyage, valises... sont interdits dans l'enceinte du musée (vestiaire fermé). Les visiteurs seront tenus de présenter leurs sacs à main ouverts aux agents d'accueil. Merci de votre compréhension.