Le musée de l’Image explore les fondements de la bande dessinée.
La bande dessinée n’a pas toujours eu bonne presse. Si elle représente actuellement un secteur prolifique en librairie, elle a mis longtemps à se départir de sa réputation de « sous-littérature ». À bien y regarder, son succès actuel fait écho aux disciplines populaires dans lesquelles elle plonge ses racines : la caricature politique, le dessin de presse et l’imagerie. Cette dernière, en mêlant dès le 18e siècle texte et image afin de constituer un récit continu et séquencé, ouvre très tôt la voie. La bande dessinée n’a pas toujours eu bonne presse. Si elle représente actuellement un secteur prolifique en librairie, elle a mis longtemps à se départir de sa réputation de « sous-littérature ». À bien y regarder, son succès actuel fait écho aux disciplines populaires dans lesquelles elle plonge ses racines : la caricature politique, le dessin de presse et l’imagerie. Cette dernière, en mêlant dès le 18e siècle texte et image afin de constituer un récit continu et séquencé, ouvre très tôt la voie.
Grande Querelle entre le mari et l'épouse, à qui portera la culotte et commandera dans le ménage (détail), Jean (éditeur), Paris, entre 1797 et 1802, taille-douce coloriée au pochoir, Coll. MuDAAC, dépôt au musée de l’Image, Épinal / © Musée de l’Image - Ville d’Épinal - cliché H. Rouyer
Les 200 œuvres sélectionnées pour l’exposition, issues de collections publiques et privées, montrent cette filiation : des historiettes « en gaufrier » typiques de l’imagerie d’Épinal aux premiers « récits en images » du Suisse Rodolphe Töpffer (1827) considéré comme le père de la bande dessinée, des caricatures anglaises aux histoires loufoques de Gustave Doré, le musée de l’Image explore les fondements de la bande dessinée.
L’exposition accorde une place particulière à la jeunesse vers laquelle les éditeurs français se sont rapidement et préférentiellement orientés, avec une section consacrée à deux grandes maisons concurrentes de la fin du 19e siècle : Albert Quantin à Paris et l’Imagerie Pellerin à Épinal. Les deux renouvellent le genre en faisant appel à des dessinateurs de renom tels que Steinlen, Christophe ou Rabier… L’exposition est complétée par un clin d’œil contemporain faisant écho au sujet, avec le photographe lyonnais Philippe Pétremant et sa série pleine d’humour et de bulles.
L’exposition s’inscrit dans le dispositif « 2020-21 Année de la BD ». Elle est soutenue par le ministère de la Culture – DRAC Grand Est et par la revue Les Arts dessinés.
Histoire du petit désobéissant (détail), Gangel, Metz, entre 1852 et 1858, gravure sur bois coloriée au pochoir, Coll. musée de l’Image, Épinal / © Musée de l’Image - Ville d’Épinal - cliché E. Erfani
L'expo en quelques dates
> Du 26 juin 2021 au 2 janvier 2022