Caroline Gamon s’inspire d’une ombre chinoise de 1843, à découper, dont la composition et les contrastes l’ont séduite. Les silhouettes des ex-voto qu’elle dispose sur la feuille dessinent le tableau des maux humains, à guérir par la volonté divine. Les petites figures de métal argenté que l’on voit sur les murs des églises se sont transformées en ombres noires, bouts de corps découpés entre image populaire et sculpture africaine.
Ex-voto signifie littéralement « selon un vœu ». Aussi étaient-ils fabriqués afin de permettre le bon rétablissement d’un proche souffrant, ou encore pour faciliter une grossesse approchante. Fruit de croyances populaires et chargés de pouvoirs magiques et bienfaisants, ces objets m’ont toujours fascinée, non seulement pour leur symbolique, mais également pour leur qualité graphique indéniable.
Caroline Gamon
Née en 1985, Caroline Gamon a étudié en Belgique avant d’intégrer la Haute École des Arts du Rhin à Strasbourg. Elle partage aujourd’hui son temps entre illustration de presse (revue XXI, Le Monde, New York Times), édition (revue Nyctalope) et expositions (collectif Central Vapeur). Elle s’intéresse principalement aux lieux en marge ainsi qu’aux univers empreints d’étrangeté.
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